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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 18:47

 

Monsieur Serant, notre non-adjoint aux finances, nous avait brillamment exposé lors de la séance du conseil municipal du 11 avril denier que, sous la contrainte des conclusions de l'audit de monsieur Klopfer, la politique de la nouvelle équipe municipale allait s'attacher à augmenter les recettes de la commune tout en maitrisant de façon drastique la progression de ses dépenses. Daniel Serant ajouta même deux jours plus tard dans un commentaire posté sur notre site que cette volonté de maitrise incluait bien évidemment les charges de personnel dont le taux de progression devait être ramené de 8% à 3%.


Quelle n'est pas notre surprise d'apprendre, à l'issue de la dernière séance du conseil, qu'une des ardentes priorités de notre nouvelle gouvernance est de lancer le recrutement d'un DirCom de haut vol que mérite assurément une mairie aussi  médiatique que la nôtre !  Ce nouveau cadre serait destiné à se substituer, ou peut être s'ajouter dans l'effectif municipal, à la personne actuellement en charge de cette fonction dont il a été reconnu qu'elle n'a pas démérité et pourrait être affectée à d'autres tâches.


De deux choses l'une, ou bien il se substituera et icelle sera licenciée ce qui, reconnaissons le, ferait tache en début de mandat socialiste, ou bien il s'ajoutera et cela augure mal de la réalisation des objectifs de maitrise des charges de notre bon financier. On peut de surcroît douter que la rémunération d'un Directeur de la Communication se substitue sans écart à celle d'une collaboratrice municipale.


Les candidats « Ensemble et Autrement » nous avaient pourtant paru connaitre parfaitement les techniques de communication si l'on en juge par le nombre de bulletins, réunions, forum et autre blog qu'ils manièrent avec une extrême dextérité durant la campagne. Madame Chevassus, notre première adjointe chargée, entre autre, de la communication, exerce, rappelons le, les fonctions de responsable de la promotion à l'EM Lyon et maitrise donc parfaitement la discipline en cause. Avons-nous réellement besoin de ce recrutement disproportionné pour un village de la taille de Chaponost ?


Il est vrai que, n'étant pas adjoint, Daniel Serant ne fait pas partie de l'exécutif municipal et n'est pas membre de droit du conseil d'adjoints. Il en résulte que le recrutement de notre futur DirCom n'est que la première couleuvre qui se présente dans son assiette, il en avalera sûrement d'autres qui aggraveront encore les dérapages budgétaires.



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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 16:22


« Je ne suis pas le ministre des comptes » proclamait Nicole Questiaux, éphémère ministre d’Etat de Tonton en charge de la solidarité nationale, au moment de donner hardiment les premiers coups de pioche du trou de la sécu, signifiant ainsi le mépris socialiste pour les questions financières. Chacun sait en effet que faire de l’argent est affaire de droite et que la gauche n’est là que pour dépenser.


Dans la droite ligne du parti de la rue de Solférino, Pierre Ménard n’a pas jugé utile de confier la responsabilité des finances municipales à un maire adjoint, un simple conseiller délégué suffit à la supervision de ces tâches subalternes et pour tout dire fort ennuyeuses pour un homme de gauche.


Daniel Serant, tout auréolé de sa stature de professeur émérite de l’université, nous délivra lors du dernier conseil municipal un très docte et très pédagogique message sur l’état des finances municipales : Comme de magnifiques courbes l’illustrent, si l’on ne prend d’énergiques mesures d’assainissement, la commune est vouée d’ici deux ou trois ans à une mise sous tutelle préfectorale compte tenu de la croissance prévisible des dépenses de fonctionnement essentiellement due à l’augmentation des charges de personnel (+8%) et à la persistance de la charge du service de la dette héritée de la municipalité sortante. Comme il est exclu d’agir sur la masse salariale – culture de gauche oblige -, il convient de chercher la solution ailleurs.


Le bon sens commande, un élève de CM2 comprendrait cela : Il est impératif d’augmenter les recettes ou de réduire les dépenses, ou les deux à la fois.


Au titre de la réduction des dépenses, deux axes de recherche s’offrent à nos dirigeants :


- Renégocier à la baisse notre contribution « voierie » à la CCVG dont le montant exagérément élevé  est imputable à une politique par trop ambitieuse des sortants. Qui peut affirmer que l’état actuel des voieries de notre village traduit cet excès d’ambition ?


- Exercer un contrôle plus rigoureux de l’évolution des dépenses de fonctionnement avec un objectif de progression limitée à 3% au lieu de 5%. Si l’on ne touche pas aux dépenses de personnel qui représentent plus de 50% du budget et progressent de 8%, où trouverons nous ces économies ?



Au titre de l’augmentation des recettes, là également deux pistes se présentent :


- Obtenir une augmentation de 1,5% à 3,5% de la dotation de solidarité de la CCVG par le biais d’une limitation du coût de la pataugeoire à trente patates (tiens, on ne parle plus de s’opposer à cette mare aux canards ?). Nul doute que dans une communauté de communes composée de quatre municipalités de droite et d’une de gauche, celle ci se fera sans difficulté subventionner par celles là.


- Enfin, last but not least compte tenu du contexte, le dernier levier, le seul que nos élus peuvent manœuvrer librement et de tous temps le préféré des socialistes car le plus conforme à leur dialectique, est le levier fiscal. Il suffit d’augmenter les impôts !
  C.Q.F.D.!


Chaponost se situe à la 5ème position parmi les communes du Rhône classées de la plus faible à la plus forte pression fiscale. Cette situation est totalement anormale et fort regrettable. Nos nouveaux élus vont donc s'attacher à partir de l’an prochain à opérer le redressement fiscal qui s’impose.


Dès 2009 par conséquent, les taux de prélèvement seront augmentés, et pas dans des proportions homéopathiques :

   

+ 20% à 23% pour la taxe d’habitation !

+ 35% à 40% pour la taxe sur le foncier bâti !

 

Jean Charles Kohlhaas tenta bien, endossant la blouse grise du maître d’école, de nous expliquer qu’une progression de 25% d’un taux de 10% n’établissait au final celui-ci qu’à 12,5% et non à 35% comme on pourrait le penser de prime et que par conséquent la progression était quasi négligeable ; C’était nous prendre cette fois non pour des élèves de CM2 mais pour des imbéciles.


Malgré les apaisements de notre conseiller vert nous retiendrons que les taux de prélèvement évolueront de 11,34% à 13,96% pour la taxe d’habitation et de 14,36% à 20,00% pour la taxe sur le foncier bâti comme le confirma le maire. Cette progression est considérable, n’en déplaise à monsieur Kohlhaas !
 




Chers contribuables chaponois, comme nous l’avions envisagé à plusieurs reprises dans ces pages, il convient d’affûter nos stylos et de préparer nos chéquiers, le temps est venu d’assumer nos choix socialistes.




 

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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 19:02

 

 

Nul doute que si la reine Elisabeth avait été de passage hier soir en la maison commune de Chaponost, elle aurait aussitôt et sans hésitation adoubé notre nouveau maire chevalier du noblissime ordre de la jarretière.

En effet, le leader de l’opposition ayant eu l’outrecuidance (la suffisance ?) d’interpeller le maire afin qu’il éclaire le conseil sur les dispositions prises d’une part pour assurer la publicité de la commande par la municipalité d’un audit financier auprès du cabinet Michel Klopfer et d’autre part pour assurer à cette commande une mise en concurrence conforme aux principes de bonne gestion des deniers publics, Pierre Ménard dut servir à l’assemblée un argumentaire qui, bien que la lecture en fut fort laborieuse y compris un lapsus dont l’auteur dut proclamer qu’il n’avait rien de révélateur, fut des plus convaincants.


Qu’on en juge :

compte tenu de son montant de 12.400 € (plus de 80.000 F pour les réfractaires à la monnaie unique), cette commande pouvait relever au sens du code des marchés publics de la « procédure adaptée ». Cette procédure autorise le donneur d’ordre, « lorsque les circonstances le justifient » à se dispenser des formalités de publicité légale.

S’agissant de la mise en concurrence, la mairie n’a certes reçu que deux devis au lieu des trois propositions usuelles, mais l’urgence commandait.

 

De justification des circonstances exceptionnelles et de l’urgence nous dûmes nous passer mais il serait inconvenant, ne croyez vous pas, de taxer notre maire de duplicité à cet égard. On nous dit bien qu’il fallait agir rapidement pour pouvoir décider d’augmenter nos impôts au plus tard le 11 avril. Mais au final, ils ne seront pas augmentés cette année - nous y reviendrons -. La justification profonde était donc autre que celle-ci.


L’argumentation était fondée faute d’être transparente et l’opposition fut promptement renvoyée dans ses vingt deux mètres qui voulait voir le mal où il n’y avait que souci intègre d’agir sous la pression de la force majeure.

 

Circulez ! Il n’y a rien à voir. La fin justifie les moyens.

 

 

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