Et pas seulement dans les tee-shirts dans les maillots, comme le chantait Eric Charden en 1979 !
Il n’est que d’interroger le personnel du palais Menard qui dut endurer durant les mois de juillet et août des températures rarement inférieures à trente cinq degrés centigrades en journée et ne descendant pratiquement jamais en deçà de vingt cinq degrés en nocturne. Même les adhérents de la médiathèque fuyaient la fournaise, quitte à se priver de lecture de vacances tant l’atmosphère du paquebot menardien était devenue étouffante.
Il est vrai qu’en ces temps de réchauffement climatique qui ne devrait qu’empirer lors des prochaine saisons estivales, il était aberrant de concevoir une telle cocotte minute culturelle flanquée d’une façade totalement vitrée et exposée plein sud, à peine protégée par des stores textiles extérieurs prompts à partir en vrille au moindre souffle d’air. Effet de serre garanti même en l’absence dans le ciel chaponois du plus petit trou dans la couche d’Ozone !
Aveuglés qu’ils étaient par leurs egos démesurés et leur obsession toute miterrandienne de marquer leur passage éclair en mairie d’un grand œuvre, genre opéra Bastille ou pyramide de Lech Ming Pei, Menard et ses deux adjoints-ingénieurs, les Laurel et Hardy de l’urbanisme, ne se sont en rien préoccupés de ces vils détails de basse contingence que constituent les phénomènes thermiques et encore moins des conditions de travail et de conforts des agents affectés au monument et de ses usagers. Seule comptait l'ostentation, et après eux le déluge.
Oserions-nous imaginer ce que serait le coût pour la commune de la réalisation, a postériori, d’un système de climatisation propre à corriger cette impardonnable erreur de conception et à répondre aux protestations des agents municipaux ? Assurément une dépense colossale à porter au crédit du dépassement de budget de l’édifice et, en même temps que la bévue elle même, au débit de la bande de pieds nickelés qui a sévi à la mairie de 2008 à 2014.
Il conviendra, à l’occasion, de se le rappeler.