Nul doute que c’est en reconnaissance de la gracieuse publicité que nous lui avons tantôt dispensée dans ces colonnes que Georges Biseux, qui semble s’imposer comme première plume sinon comme rédac’chef de notre confrère le canard d’E & A, nous renvoie amicalement l’ascenseur dans une longue diatribe au style bien particulier. Nous invitons nos lecteurs à consulter en annexe ce morceau de bravoure journalistique qui contribuera grandement, n’en doutons pas, à la notoriété de mon maître auprès d’un lectorat peu habitué à la fréquentation de notre site.
Notre scribouillard n’en est pas encore à rédiger un discours à l’académie, il emprunte néanmoins son fil conducteur à celui que Buffon prononça en 1753 : « Le style est l’homme même ».
Arrêtons-nous un instant sur cette affirmation. Il est en effet patent que le style d’un texte révèle son auteur comme la fumée révèle le feu. Mon maître, à la lecture des billets de GB, m’invita à consulter les archives de notre gazette à la recherche d’un style comparable parmi les nombreux commentaires déposés par nos lecteurs, ceci afin de démasquer s’il était possible le grand esprit qui se cache derrière ce qui semble bien être un pseudonyme.
En obéissant valet que je suis, je dus m’atteler à une vaste tâche de relecture des nombreux billets et commentaires publiés sur ce site depuis deux ans et demie. Je trouvai bien quelques écrits qui semblaient, par leur style commun, trahir une identité d’auteur entre eux d’une part et avec les contributions de Georges Biseux d’autre part. Ainsi en alla-t-il des publications de Candide, qui se réclamait parfois membre du PCC, du danseur, du calculateur ou du mondain et même de Georges B. (tiens, tiens ?) qui rédigeait ses critiques sur une table du bistrot des amis
Toutefois, nous convînmes à la parfin, mon maître et moi, qu’aucune de ces occultes signatures qui vilipendaient souvent le contenu de nos articles ne pouvaient émaner de l’auteur des billets de GB, et ce pour une bonne raison : La profession de foi d’E & A (1), solennellement affichée en page d’accueil de son site prohibe expressément et voue aux gémonies l’anonymat, dont l’usage d’un pseudonyme est l’une des formes les plus répandues et les plus sournoises. Il apparaît par conséquent inconcevable, que les membres de cette association se parjurent d’aussi éclatante manière et si officiellement sur leur propre site.
A l’évidence, mon maître, aveuglé qu'il était par l’obsession soupçonneuse à l’excès que dénonce l’ami Georges, m’avait lancé sur une fausse piste pour une enquête qui n’avait pas lieu d’être !
A moins qu’il n’existe plus fourbe que le fourbe Scapin, et que le style, non content de révéler l’homme, trahisse également la noirceur de son esprit comme le prétendait, dix-sept siècles avant Buffon, le grand Sénèque : « Oratio vultus animi est (2). »
(1) Rappelons enfin quelques règles élémentaires des messages, des blogs et du forum :
- le refus de l’anonymat des commentaires,
- le refus des attaques personnelles,
- l'honnêteté des citations, des références, des analyses.
(2) "Le style est le miroir de l’âme."