Quelle ne fut pas la surprise de mon maître
lorsqu’il découvrit la semaine dernière dans sa boîte-aux-lettres la splendide édition d’un livre réalisé par la C.C.V.G. à l’occasion de son vingtième anniversaire. Cent seize pages de papier glacé en quadrichromie sous reliure luxueusement cartonnée consacrées à l’autosatisfaction d’un Président et d’élus à l’égo démesuré !
Dès lors, et compte tenu de la qualité ostentatoire de l’opuscule, on est en droit de se poser une question qui pourrait en fâcher plus d'un :
COMBIEN ÇA COÛTE ?
L’ouvrage a été tiré à 16.000 exemplaires ! un rapide et sommaire calcul situant le coût unitaire de fabrication du bouquin, au bas mot, dans une fourchette de 3 à 6 €uros nous conduit à une facture comprise entre 48.000 et 96.000 €uros !
À une époque où les collectivités locales se lamentent urbi et orbi de la diminution des dotations de l’État à leur budget et où les mêmes expriment, sans doute à raison, de sérieux soupçons quant à la tenue de la promesse, croix de bois, croix de fer, de compensation, €uro pour €uro, de la suppression de la taxe d’habitation, cette dépense somptuaire résonne comme un humiliation et une insulte à l’égard des pauvres contribuables que nous sommes. Car, malgré les arguties que ne manqueront pas de développer nos élus, c’est directement ou indirectement au fond de nos poches que le Président Imbert prélève la manne financière nécessaire à la réalisation de son caprice médiatique.
DE QUI SE MOQUE-T’ON ?
Est-il utile d’évoquer plus avant l’aspect anti-écologique de l’opération ? Combien d’hectares de forêt engloutis dans ces feuilles de papier au grammage sur-calibré ? Quel bilan carbone pour l’abattage des arbres, la dépollution des eaux rejetées par la papeterie, la rotation des presses offset de l’imprimerie et la distribution du produit ? … etc…
Sur le principe, la communauté de communes devait générer pour ses membres de substantielles économies par la mutualisation des compétences et des moyens. Les effectifs nécessaires à ses missions devaient lui être transférés par les communes membres. Avons-nous assisté à cela ? Que nenni ! Pour n’évoquer que les effectifs, la CCVG a recruté ses propres équipes composées de vingt-sept permanents sans que celles des communes membres ne connaissent la moindre déflation !
UN TERRITOIRE RESPONSABLE ? TU PARLES !
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