On nous le martèle à longueur de pages du bulletin mensuel de propagande ménardienne : Chaponost se veut, est et sera le champion du développement durable. C’est une profession de foi, foi d’agenda 21 soutenu par une petite vingtaine de participants à la réunion publique ad hoc, , ne nous mettons pas martel en tête, nous n’y échapperons pas!
Est-ce pour cette raison que l’on nous celle le véritable tsunami que risque de provoquer sur notre commune la réalisation de l’un des prochains grands chantiers structurants de l’ouest lyonnais : la traversée de notre territoire par une ligne électrique à haute tension d’une puissance de 60.000 volts, rien moins que cela ?
Les élus de la majorité municipale sont au courant (sans jeu de mot) depuis longtemps et, dans leur transparence habituelle, n’en disent mot ! Et ce n’est pas la parution d’un maigre entrefilet dans le n° 6 de Chap’Info qui pourrait prétendre avoir informé la population des risques et des dangers que ferait courir une telle réalisation, tant en terme d’incidences catastrophiques sur l’environnement que de santé publique pour les générations futures. L’ironie du sort veut justement que ce numéro d'avril 2009 soit consacré spécialement, quelques pages plus loin au dossier du développement durable ! Comme si l’on voulait ouvertement se moquer du lecteur, plus faux-cul que ça, on meurt !
Cette ligne sera enterrée, certes, mais à quelle profondeur ? 40 centimètres ou 4 mètres comme l’exigerait la plus élémentaire prudence ? Quel sera son tracé exact ? Une étude d’impact et une enquête préalable ont-elles été menées ? Jean Charles Kohlhaas, notre bobo-champion de l’écologie a-t-il émis un avis éclairé ?
Dans un épisode marseillais de sa vie, mon maître fut témoin du massacre que causa dans la Sainte Baume la traversée de ce massif par une ligne de même puissance. Plus de trente années plus tard, la saignée honteuse opérée dans ce joyau forestier de Provence est encore visible, et de plusieurs dizaines de kilomètres alentour, par tous les usagers de l’autoroute qui se rendent sur le littoral méditerranéen.
Est-ce cela que nous voulons dans nos monts du Lyonnais ?