Si les élus siégeant à la CCVG(1) ont cru piéger Pierre Ménard en le bombardant à la présidence de la commission en charge du projet de centre nautique, il y a gros à parier qu'ils en seront pour leurs frais.
Notre rusé goupil exposa fermement jeudi soir devant l'assemblée municipale la stratégie qu'il entend développer à la tête de cette commission avec pour objectif clair de torpiller le projet de Taluyers tel que nous le connaissons tant pour des raisons de coût astronomique que de conception, d'implantation et d'accessibilité fort critiquables.
La première question qu'il a posée aux élus de la COPAMO(2) (tout en ayant sa propre réponse) est la suivante : Devons-nous continuer ensemble ? A cette question fondamentale, les mornantais répondent que, quoi qu'il arrive, ils réaliseront leur projet. Bel exemple d'ouverture à la concertation qui nous ouvre grandes les portes d'une rupture honorable.
Reste à savoir ce que nous ferons, car le besoin d'un bassin existerait bien, selon lui, qui permettrait à nos chères têtes blondes l'apprentissage de la natation. Notre maire explore plusieurs scenarii :
- Destruction de la piscine de Brignais puis reconstruction sur site par la CCVG seule,
- Construction en bordure du CD 42 par la CCVG seule ou en partenariat avec Saint Genis Laval.
Côté réalisation, on réduit la voilure ; exit les sauna, spa, hammam, jacuzzi et autre restaurant ! Aux oubliettes les lagunes de jeux, buses massantes, banquettes à bulles et autre geyser ! On fera à l'économie et l'on se contentera de bassins ordinaires bien suffisants pour leur fonction éducative première, on renoncera même s'il le faut aux abords de verdure.
Au chapitre budgétaire, malgré une fâcheuse tendance de Pierre Ménard à privilégier dans son exposé chiffré les colonnes de gauche par rapport à celles de droite, un atavisme naturel sans doute, nous avons compris qu'il en coûterait tout de même de onze à quinze millions d'€uros que nous devrons supporter sans l'appui du pays mornantais. Il est donc malheureusement fort à craindre que la bassine à quinze patates ne nous coûte aussi cher que la pataugeoire à trente.
(1) Communauté de Communes de la Vallée du Garon.
(2) COmmunauté de communes du PAys MOrnantais.