- Les chars russes ne stationneront pas demain sur la place Joffre,
- Nos nouveaux dirigeants n’ouvriront pas un archipel goulag au milieu du Garon,
- Les têtes d’oeuf de la rue de Solférino ne débarqueront pas pour gérer notre commune,
- L’on ne devrait pas nous confisquer nos maisons et autres actifs,
- Ouf !
La frayeur du bourgeois n’est plus de mise comme elle put l’être il y a vingt sept ans ; les successions d’alternances et la chute du mur intervenues depuis sont là pour nous rappeler que l’on peut survivre à une cure d’administration de gauche.
En bon démocrates que nous sommes, nous féliciterons sincèrement Pierre Ménard pour son succès sans appel (56,65%, quelle belle victoire !). Reconnaissons que sa campagne, préparée de longue date, a été bien menée et sa communication assurément de bien meilleure qualité que celle de son adversaire. Les programmes des deux équipes étant, sur le fond, assez proches l’un de l’autre, nous souhaitons à la nouvelle municipalité la plus grande réussite possible dans la conduite du changement dont les chaponois ont à une large majorité exprimé hier la nécessité. Gageons que ses actions seront de nature à sortir notre village de l’abominable léthargie dans laquelle il était plongé depuis de nombreuses années. Peut être est-ce justement la présence sur la liste de Jacques Gouttebarge de trop nombreux caciques des mandatures passées, qui plus est maintenus aux postes dans lesquels ils avaient sévi, qui a assuré sa défaite.
Nous saluerons en particulier l’accession au conseil de quelques très jeunes gens, dix neuf ans pour le plus précoce, qui, s’ils sont écoutés, apporteront par leur contribution un souhaitable sang neuf.
Comme il s’en est déjà ouvert dans ces pages, Scapin observera et commentera encore durant quelques mois les débuts au pouvoir de Pierre Ménard et ses colistiers. L’on sait qu’il partage à certains égards les options de nos nouveaux gouvernants ; ainsi en va-t-il du projet (de feu le projet ?) d’agrandissement de la mairie, et de la désormais célèbre pataugeoire à trente patates. L’on sait aussi qu’il n’approuve pas d’autres orientations comme le pharaonique projet Berthelot. Nul doute que ces premiers mois d’exercice de la magistrature locale donneront lieu à quelque coup de cœur ou coup de gueule de notre fieffé valet.