Pour clore, peut être, l’exercice d’introspection légèrement masochiste auquel se livrent depuis dimanche soir les groupies de la liste Chaponost en action, Scapin se risquera à émettre quelques hypothèses sur les causes de ce fiasco électoral. Nombre de ces hypothèses ont d’ailleurs plus ou moins été évoquées dans ces pages autant par des partisans que par des adversaires de Jacques Gouttebarge.
En premier lieu nous soulignerons le regrettable défaut de communication de cette liste tant sur les supports écrits qu’au travers d’un blog demeuré durant toute la campagne d’une affligeante pauvreté. Même si le blog de Pierre Ménard souffrait d’une présentation par trop tristounette, il n’en exposait pas moins un réel contenu. Ne parlons pas du nombre de réunions organisées, le déficit de l’un par rapport à l’autre est patent. Ce n’est pas faute pour Scapin d’avoir en son temps supplié le candidat Gouttebarge de communiquer.
En second lieu, le départ tardif dans la course à la mairie fût une profonde erreur. La quasi certitude, sans concurrence à droite, de l’emporter face à une alternative socialiste inimaginable dans notre village a aveuglé le candidat. Il ignora ainsi les vertus exemplaires de la littérature du XVIIème siècle ; Méprisant les enseignements de monsieur de la Fontaine, il se conduisit en lièvre de fable, se reposa, s’amusa à toute autre chose qu’à la gageure, tandis que la tortue adverse se hâtait lentement.
J.G. commit une autre bévue en s’entourant de personnages peu crédibles dans les attributions qu’il comptait leur confier, Scapin mit pourtant Jacques en garde à demi mots sur ce point. Il faut avoir entendu, au couvent des antonins, l’ancien et ex-futur adjoint à l’urbanisme prétendre n’avoir jamais eu les coudées franches et rejeter la responsabilité des carences passées en ce domaine sur le seul Henri Fillon ! Après plusieurs mandats exercés dans ces fonctions, l’affirmation apparaît pour le moins culottée ! Comme dirait un éminent ministre socialiste : « un adjoint, ça ferme sa gueule ou ça démissionne ». Nul doute que le scrutin de dimanche traduit autant un vote d’adhésion au nouvel élu qu’un vote sanction à l’égard de l’exercice autocrate et secret du pouvoir par notre ancien maire et son petit cercle restreint.
Le soutien trop visible enfin au café de la place du marché d’un député dont le moins que l’on puisse dire est qu’il ne figure pas au top 50 des cadors de son parti a aussi, à n’en pas douter, desservi plus que servi les chances de notre candidat.
La période électorale est achevée, arrive maintenant avec l’élection du maire et la désignation de son exécutif celle du changement d’ère, pour reprendre un terme utilisé on line par Jacques Gouttebarge sans qu’il en mesure le caractère tristement prémonitoire. Scapin s’adaptera à ce nouveau contexte. Le pamphlet électoral cède la place à la fourberie journalistique.